Le Restaurant

- Hum bah à toi de choisir ! Je sais pas ce qu'il y a au ciné. Mais la discothèque, je préfère vraiment le samedi ou le mercredi ! A moins que tu veuilles y aller (x

Je commençais alors moi aussi à manger

Nous entamons nos desserts respectifs, détendus. Il faut dire que l'atmosphère est good.

- Hum attends.

Je sortais mon portable et regardais les films à l'affiche

Nyyya ~ mousse au chocolat ! Pas meilleure ! Si en fait y a mieux ! De la mousse au chocolat étalée sur le corps dIzumi ... ~ AHHH !! je raconte quoi moi ? C'est l'alcool qui doit faire ca ! Oui surmeent l'alcool !
Je reprends mon calme et mon sérieux et continue de manger ma délicieuse mousse au chocolat.

- Alors, il y a quoi à l'affiche ce soir ?

- Heu pleins de films. Tiens choisis !

Je lui passais mon téléphone et pensais, en voyant la mousse au chocolat de Keita, ce qu'elle pourrait donné étant étalé sur son corps

(Me pique pas mes pensées )

Je pris son téléphone et nos doigts se touchèrent. A se toucher plus que banal, je frissona. Je saisit l'appareil et regarda la liste des films. Après quelques minutes passées a choisir, je montrai l'écran de l'appareil à Izumi

- Celui, il a l'air bien, non ?

( GNaaa (x )

- Heu oui si tu veux.
Je reprennais alors mon portable et le rangait.

Nous finîmes de manger, on paya et on partit pour le ciné

L'une à côté de l'autre, nous arrivions au bout du couloir, se retrouvant dans la hall immense et totalement marbré que tout le monde connaissait ici. Nous descendions les grandes marches blanches, d'un pas tranquille, voir même lent. Pour sortir du lycée et se rendre à la ville, nous passions par le grand portail de fer noir. Face à nous s'étendait la ville étudiante, sous un magnifique paysage ensoleillé. En silence, nous nous y introduisions, traversant les grandes allées et les petites ruelles nombreuses dans cette ville pourtant de taille rudimentaire. En une dizaine de minutes, nous avions atteints le restaurant.
Normalement, ce laps de temps n’aurait pas été nécessaire. Seulement, toutes ces vitrines lumineuses et riches en surprises avaient attiré notre attention, mais sans jamais céder à la tentation de vider notre porte-monnaie. Il m’arrivait de m’émerveiller, telle une enfant, devant un magasin d’ours en peluche très réalistes ou bien fait à la main. De mon enthousiasme légendaire, j’attirai l’attention de nombreux patients. Tatsumi, quant a elle, toujours élégante et adulte, s’attardait seulement de temps à autres, révélant son côté très mature. Encore en cet instant, je l’admirais.

Pénétrant dans le restaurant, nous fûmes envahies par une odeur exquise provenant des cuisines du restaurant. Cette odeur, cela faisait longtemps que je ne l’avait sentie, mais elle avait toujours autant d’effet sur moi, quelque soit mon humeur ou ma personnalité du jour. La même serveuse qu’autrefois nous accueillit avec un grand sourire, donnant une confiance en ce petit restaurant bon marché qui pourtant était de très bon niveau. Elles nous installa à une table prêt de la fenêtre, celle qui est considérée comme étant la meilleure table. Peut être serait-ce grâce au fait que l’on puisse espionner les passants sans se faire remarquer, ou bien que l’on ai vu sur un joli petit paysage urbain. Qu’importe la raison, une table reste une table.
Attrapant l’une des deux cartes que la serveuse nous tendait, je la regardais avec curiosité. Hormis deux ou trois nouveaux plats, même la carte n’avait pas changé. Je suis vraiment comme dans mes souvenirs, mais dans un moment présent.

- Mmh… Alors, je prendrais une salade de chèvre chaud comme entrée, et de la purée avec l’accompagnement de légumes, s’il vous plaît ! demandais-je à la serveuse en souriant.

Notant ma commande sur son carnet, elle se tourna vers Tatsumi, qui, toujours élégante, tenait la carte t la lisait avec attention.

[ Hrp : si jamais tu voudrais que la voiture soit là, ou bien tu me le dis et je modifies, ou bien on dira que lorsque l’on sors, elle ne se trouve pas loin. D’accord ? ^^ ]

Passant par la grande porte, nous nous étions engagé dans la ville que je n'avais jamais eu l'occasion de visiter. A la vue de la rue vide de toutes voitures noires, je sentis un soulagement immense m'envahir. Sans rien laisser paraitre, je resta tête haute toute en suivant la jeune fille qui m'accompagnait. Tout en nous dirigeant vers le lieu dit; nous nous retourvèrent un instant entourées par une multitude de magasins dont les vitrines découvraient des objets en tout genre comme des bijoux, des vetements, des meubles ou même des jouets devant lesquelles Aiko s'émerveillaient comme une enfant. Quant a moi, j'observais calmement les Teddy Bears et les poupées en porcelaine ou en chifon que je n'avais jamais connu durant toutes mon enfance.
Je continua a avancer, bien que mon amie permet un certains retard pour me devancer. Je découvra alors face a moi un petit Bar Restaurant au coin du rue où affluait quelques personnes. Je laissa Aiko passer devant moi car, comme elle devait surement être une certaine adèpte de ce genre d'endroit; bien sur j'apprécie ce genre de simplicité comparé aux grands restaurants cinq étoiles dirigeaient par les plus grands cuisiniers. En passant la petite porte, une odeur esquisse chatouilla mes narines, et une jeune femme habillée d'un uniforme assez simpliste nous installa a une des quelques tables se trouvant près de la fenètre. Avec une grande rapidité, la serveuse revint a notre service en nous adressa les cartes du menu . Aiko n'eut aucun mal a trouver sa commande mais moi, je fut quelque peu désobligée lorsque j'observais la carte. Je sentis alors les regards de ma coéquipières et de la jeune femme pesaient sur moi. Refermant délicatement la carte, j'annonça ma commande comme une enfant ayant appris une poésie sur le bouts des doigts.

- Pour moi ce sera une soupe de légumes a l'ancienne et un pavé de saumon, simplement rôti au sel. Merci beaucoup.

Après avoir noté ma commande, la serveuse reprit nos cartes et partit en direction de cuisine. Un silence retomba au sain de cette table a laquelle nous nous étions installées. Je n'avais pas vraiment l'habitude de diner avec un ami; a chaque fois que j'avais l'occasion de souper a l'extérieur ce n'était qu'en famille ou avec des acheteurs. Après plusieurs minutes, la serveuse revint a notre table en déposant les assiestes qui comportaient nos entrées face a nous. Je commenca a déguster ma soupe calmement.

[Non, ce poste est très bien tu n'as pas a le changer. Et comme je t'ai annoncé en message tu peux choisir pour la voiture, j'avais écrit cela pour remplir un peu plus mon poste. :) ]

Après sa commande ( encore une fois annoncée avec l’air distingué qui lui était propre ), un silence s’installa encore une fois. Que dire avec une jeune fille aux airs aussi distinguée, digne de quelqu’un de l’aristocratie ? Je suis allée plusieurs fois dans cette petite auberge accompagnée d’amis, mais n’ayant jamais eu le don pour installer la conversation, il se chargeait eux-même de mettre en place une ambiance amusée. Ici, il semblait bien que c’était mon rôle de d’engager la conversation, au risque de plutôt lui donner envie de fuir de ma présence… Quel cruel dilemme !
Finalement, pendant que je réfléchissais, la serveuse revint avec nos plats. Engager une grande conversation à table ne revient-il pas, logiquement, à parler la bouche pleine ? Et si je fais ça, peut-être que Tatsumi le prendra mal, on ne peux parler de cette manière à une personne aussi digne qu’elle… Enfin, digne, je ne connais rien d’elle bien sûr, je parle seulement de son allure.
Mais alors, cela voudrait-il que je suis dans une impasse ? Va-t-on rester durant tout notre repas dans un silence pesant, avec comme seul outil de brisure le bruit de nos couverts cognant nos assiettes ? Jamais je n’avais réfléchi d’une telle manière depuis un long moment. Je n’aurais jamais cru que trouver un sujet de discussion soit si compliqué, et pourtant, il semblait que cet acte arrive tout seul au lèvres de mes précédents interlocuteur.
Finalement, alors que Tatsumi avait commencé à déguster sa soupe depuis un moment déjà, je me décida à me mettre à manger également, ce qui était au début la raison de notre venue. Quel autre but pouvait-on avoir en venant ici, me direz-vous ? Et c’est justement pour cela que je me mis à manger. Ce restaurant avait beau être minuscule et être situé dans une petite ville étudiante, il était connu dans le pays comme produisant une très bonne cuisine. Il remportait un franc succès, mais n’avait jamais choisi de s’installer dans un lieu plus grand. Quoi de mieux qu’une petite auberge à l’ambiance tamisée et chaleureuse, située dans une petite ville étudiante, où l’on sert une nourriture faite maison et délicieuse ?

Pour en revenir à notre conversation, au fil du temps, le silence ne s’arrangeait pas. La tête rentrée dans les épaules comme une enfant qui venait de se faire gronder, je mangeais les plats que la serveuse nous avait servis un peu plus tard. Mes assiettes disparaissaient bien vite, et pourtant, c’était un simple creux dans l’estomac que j’avais ressentit… Je me reconnais bien là ! Alors que j’eu fini, Tatsumi, mangeant le saumon qu’elle avait commandé, se tenait droite et élégamment. Aucun doute, elle était vraiment très polie et distinguée dans l’allure. La regardant, des mots totalement idiots et enfantins sortirent naturellement de ma bouche :
- C’est bon ?
Je lui avait posé cette question en souriant, et petit à petit, ce sourire avait beau restait, on devinait clairement qu’il était plutôt gêné : j’avais encore une fois fait preuve d mon caractère enfantin qui ressortait parfois tout naturellement sans que je ne m’en rende compte…

[ Hrp : rien d’innovant… je ne sais même pas comment j’ose publier un message si inutile ! >< ]

Le silence s'était alors installé il y a déja plusieurs minutes alors que nous dégustions nos plats. En regardant discrètement Aiko en relevant mes yeux de nos assiettes, je me redis compte qu'elle aussi était troublée par ce silence plus ou moins génant. Puis j'entendis le bruit de couvert se posant sans trop de violence ni de délicatesse extrème sur la table et tout en faisant glisser mon couteau dans la chair rosée du saumon, j'écouta ce que camarade me demanda. D'abord surprise et déconcertée par ces mots pourtant si simple, je décola mon visage de mon plat et posa calmenent mes couverts sur le bord de la table de façon a montrer que mon repas venait de se terminer. J'attrapa ensuite ma serviette pour m'essuyer la bouche et releva enfin mes yeux pour les plonger dans les siens afin de lui répondre.

- Et bien, pour dire vrai, je n'aurais jamais cru manger quelque chose d'aussi bon dans un restaurant aussi typique, et qui a mon avis pourrait facilement faire la roue avec plusieurs étoiles a leur actif .

La serveuse vint alors reprendre nos écuelles après nous avoir distribué la carte des desserts. Nous déclarans revenir plus tard, je regarda la carte en étant aussi perdu qu'avec la première. Je vis alors les yeux d'Aiko défiler dans le sens de l'écriture de la liste des plats sucrés puis commencer a briller après s'être bloqué sur le nom d'un dessert. Comparée a elle qui s'était habituée a ce restaurant, j'étais tout simplement perdue et n'avais aucune idée de ma commande. La serveuse revint alors , son bloc-notes et son stylo en main, prête a écrire nos commandes comme un greffier lors d'un procés. Son regard se posa tous d'abord sur moi, surement pour cause que la première fois, elle pris pour cible mon amie pour qu'elle dénonce sa commande. Je dirigea alors calmement ma main face a Aiko.

- Je vais laissée mon amie choisir pour moi. Si cela ne tiendrais qu'a ma personne, je gouterais plusieurs de ces plats.

[Ce poste n'est pas très long mais j'èspère qu'il convient quand même ^^' ]

Lorsque j'eu fini ma question, Tatsumi déposa calmement ses couverts, ayant fini de manger. Je me sentais toujours gênée d'avoir posée une telle question face à quelqu'un de si mature que la personne avec qui je mangeais, mais puisque c’était fait, je n’avais plus qu’à observer sa réaction. Ce lieu est celui où je préfère aller : c’est l’endroit stratégique pour une bonne sortie entre amie. Mais lorsque ce dîner se passe avec une personne pour qui on a de l’admiration, tout cela est bien plus compliqué… C’est pourquoi, lorsqu’elle me dit que ce restaurant pouvait avoir des étoiles à son actif, je fut bien soulagée. Tatsumi n’avait pas l’air dans sa plus grande bonne humeur aujourd’hui, et, du moins à mon avis, une bonne nourriture est un bon remède pour les chagrins ou les problèmes ! Voilà pourquoi il me tenait à cœur de l’emmener dans cette auberge, sans bien évidemment écarter le fait que j’avais faim également…
Voyant que nous avions fini, la serveuse revint nous voir avec son sourire légendaire pour débarrasser notre table. Nous donnant par la suite la carte où figuraient les nombreux noms des desserts, je regardais avidement les petites photos d’exemples que l’on pouvais apercevoir dans un coin, donnant l’eau à la bouche… Observant un par un les noms pour m’imaginer le goût et la présentation du met, je m’arrêta sur un nom qui me tapa dans l’œil… Oui, il n’y avait aucun doute, c’était ce dessert que je voulais…

Levant les yeux, j’entendis alors la voix de Tatsumi qui disait des mots que je mis du temps à comprendre…
- Je vais laisser mon amie choisir pour moi. Si cela ne tiendrais qu'a ma personne, je goûterais plusieurs de ces plats.
Moi ? C’était à moi de choisir à sa place ? Noooon !!!! Je ne suis jamais douée pour choisir à la place des autres, ils finissent toujours écœurés et plus jamais je n’entends parler d’eux… On ma souvent dit que c’était à cause de mon caractère enfantin : comme une enfant, j’aime les sucreries et les gâteaux bourrés de calories que rejettent habituellement les jeunes filles de mon âge qui tiennent à garder la « ligne »… Se passera-t-il de la même manière avec Tatsumi ? De toute façon, je ne vais pas lui dire d’aller voir ailleurs parce que j’ai peur que ça ne lui plaise pas, ce serait bien trop impoli… Mais d’un autre côté, si je lui propose quelque chose qu’elle n’aime vraiment pas, peut-être le prendra-t-elle comme une offense ? C’est si compliqué !!!
Tatsumi et la serveuse me regardait avec patience, pendant que je cherchais désespérément quoi choisir comme plat parmi tous ceux présents dans la liste. Peut être dois-je faire confiance au hasard ? De toute façon, je parie que je vais tomber sur le même que celui que j’avais prévu de prendre au départ, alors autant le prendre et ce sera fait…

- Mmh… Eh bien, disons deux part de tarte tatin alors ! dis-je avec hésitation !

Notant la commande sur son carnet, la serveuse repartit encore une fois.

- J’espère que mon choix te convient… dis-je en serrant mon fin pantalon entre mes doigts.

Tout d'abord, elle fut désorientée, déstabilisée, puis annoncant comme une enfant le nom du dessert. Une tarte tatin n'est-ce pas; voila un choix dangereux car elle ne pouvait pas savoir ce que j'attendais, si ca aurait été un café ou une glace, une part de gateau ou rien du tout. La peur et l'hésitation se lisaient distinctement dans ses yeux alors que la serveuse notée la commande et repartit tout comme elle était arrivée. J'avais bien vu qu'elle n'avait eu aucune envie de choisir a ma place mais au fond de moi, je souhaite la voir se déchirer pour un choix qui pourrait anéantir littéralement cette retrouvaille ; mais bien sur toujours avec une certaine ironie qui ne m'avait jamais quitté et qui me caractérisait très bien.
J'observa un léger mouvement de ses épaules lorsque qu'elle me demande quelque chose que je n'entendais pas. Par des études que j'avais entamé lors de mon absence de la scène mondiale, je pouvais parfaitement décripter ce mouvement d'épaule, et malgré la table en bois dans laquelle je ne pouvais voir a travers, je compris que ces doigts se crispaient, signe de grand stress qui se traduisait évidenment par le choix que je lui avais imposé. Un sourrire s'afficha sur mon visage; j'adorais voir son expression de panique lorsque que je lui avait laissé le choix du dessert ou cette expression de peur tout en voyant la serveuse partir. Je le savais bien que j'étais plus ou moins méchante, ou meme sadique d'apprécier ceci mais ca m'amusait tellement. Je laissa alors échapper un rire discret avant de lui répondre avec un peu de mal.

- Tu peux te détendre Aiko, tu as fait un très bon choix. J'adore les choses sucrées!

Elle souffla alors un peu et se détendit enfin. Ensuite la serveuse revint, arborant toujours le même sourrire qui lui monter jusqu'au oreilles; a croire qu'elle eut fait quelques injections au niveau de pommettes . Déposant nos assietes face a nous, elle repartit après avoir déposé une petite assietes en porcelaine blanche où se trouvait un morceau de papier, contenant surement la note de notre repas. Voyant que Aiko commencait a s'émerveiller devant son dessert, j'attrapa délicatement du bouts des doigts la note et le passa sous la table pour que j'observe la prix de ce repas en toute discrétion. Je sortis alors de la poche de ma veste qui pendait dans le vide, un porte-monnaie en cuir noir pour en sortir la somme indiquée.
Re-déposant la note tout en cachant le nombre de billets sortis, j'adressa un signe a la serveuse pour qu'elle viennent empaucher le réglement avant que Aiko ne puisse intervenir, je voulais lui offrir ce repas pour m'avoir fait rire comme avant. Je tourna alors d'un quart de tour mon assiete et commenca a déguster mon plat. Aiko n'avait toujours pas remarqué que j'avais aussi payé sa part et j'attendais inconsiemment de voir sa réaction. C'est alors que mes yeux s'illuminèrent après la première bouchée et j'essaya tant bien que mal de le cacher. Ce repas avait été délicieux, et encore plus en compagnie d'une amie. Ceci était donc le première repas d'une vie normale, et rien que cette pensée servait a me faire sourrire.

Lorsque ma question fut posée, je ne pouvais plus reculer. Le dessert est la conclusion d’un repas, c’est la dernière bouchée qui renferme toutes les saveurs. Par un bon dessert, on peut faire un bon repas, à l’issue duquel une amitié peut facilement se renforcer. Je veux renouer mes liens avec le passé, en rencontra une nouvelle fois mes précédents amis chers à mon cœur, en leur montrant celle que je suis devenue par le temps. Au fond de moi, la petite fille que j’étais s’est endormi, les bras croisés, pour attendre le jour où je mourrais et qu’elle s’envolera. Ce jour, comment sera-t-il ? J’en connais la réponse, mais elle me fait peur et me fais souffrir, à un tel point que j’espère l’oublier un jour et vivre une vie heureuse avec ma moitié et mes amis précieux… Suis folle ? Suis-je inconsciente ? Ne voudrais-je pas échapper de la réalité, m’enfermer dans une illusion ? Je le sais, jamais ce jour ne se réalisera, mon destin et de mourir avec mon amant après un combat acharné. Je ne peux le battre, mais je m’accroche. Peut être qu’avec un entraînement rigoureux, j’y arriverai, mais quelque soit l’issue du combat, je mourrais sans aucun doute, que ce soit des suites de mes blessures ou de chagrin…
Avant cela, j’ai bien d’autres défis à régler, comme celui qui se pose à mes yeux en ce moment. Petit ou grand, dangereux ou non, un défi est un défi, et chaque défi a sa difficulté. Celui-ci également, bien qu’il ne repose que sur un simple dessert dans un petit restaurant de ville étudiante. Me voici assise sur une banquette, en face d’une amie retrouvée récemment pour qui j’ai un profond respect et une légère admiration, et pendant ce temps, j’éprouve un stress inhabituel. Tant de peur pour un simple dessert ? Je prends souvent les situations critiques avec détachement, excepté quelques grandes exceptions, mais juste pour un dessert ? A croire que la tâche que je rêve d’accomplir qui est de retrouver mes précédents amis me tient bien plus à cœur que je ne le croyais.
Finalement, Tatsumi prenait la peine de répondre à mes craintes positivement :

- Tu peux te détendre Aiko, tu as fait un très bon choix. J'adore les choses sucrées !

Rassurée, mes muscles se détendirent, et j’eu enfin la possibilité de respirer. Mon défi était remporté, ce repas majestueux se terminait sur une note positive. Je souriais légèrement, parce que ma tâche était loin d’être terminée, mais elle avait au moins déjà commencé. Qu’espérer de plus ?

La serveuse nous apportant, au bout de quelques instants seulement, la commande que j’avais passée. Deux tartes tatins dorées à souhait flamboyaient sur une assiette richement décorée d’un léger coulis aux pommes et d’une ou deux feuilles de menthe. Sitôt les plats posés, je tombais en admiration devant cette belle par de tarte. Je ne su pas pourquoi, mais la serveuse revint quelques 30 secondes plus tard, et s’en alla directement. Qu’importe, après tout, elle a le droit de se tromper de table. Tatsumi avait déjà commencé à déguster, et son sourire présageait quelque chose de bien bon. Attrapant délicatement ma cuillère, je m’y essayais également, et je fut loin d’être déçue ! Acide, sucrée, douce et pétillante, moelleuse et croustillante, tant de contrastes culinaires étaient réunis dans une simple part de tarte. Rapidement, mon assiette était vide et flamboyante de propreté, pas question d’en perdre une miette !
Ayant terminé, je me levais et sortais mon porte monnaie de ma poche pour aller à l’accueil du restaurant, et payer tout du moins ma part, et qui sait, peut être l’autre… Me voyant approcher, la serveuse me regarda d’un air bien étrange, comme si j’agissais de manière suspecte… Quelque chose n’allait-il pas ? J’avais un bouton sur le nez, les vêtements tâchés ? Alors que je me questionnait, je remarqua l’argent que la serveuse rangeait dans la caisse Non, elle n’avait pas fait ça ? Nan, pas possible… Mais cet argent, il sort d’où ? Non mais oh, c’était à moi de payer !

- Débileuh !!!!! dis-je en m’approchant de Tatsumi, les yeux plissés, et une moue plutôt renfrognée. Pourquoi t’as tout payé !!!

Je me rasseyais à ma place, résignée. Tss, je me suis fais avoir, encore une fois… la jugeote n’est pas mon domaine de prédilection, c’est évident, mais me faire avoir à ce point…
- Bon aller, ça passe pour cette fois, mais la prochaine fois, c’est moi qui paye ! lui répondis-je en lui tirant la langue de coi, le regard rieur.
Cela faisais bien longtemps que je n’avais pas été aussi enfantine et simple. Et c’est très simplement que j’ai acquis ce petit bonheur tout mignon qui rendrait heureux même le plus petit des enfants capricieux. L’amitié, l’amour, j’ai connu de nouveau tout ces sentiments en peu de temps. La vie est si garnie d’épreuves, mais de bonnes choses également…

Tandis que je dégustais calmement mon dessert et que un simple morceau dominait mon assiette, j'observa du coin de l'œil Aiko se dirigeait vers le comptoir où trônait une de ces vieilles caisse enregistreuse surmontée de nombreux boutons identiques et d'une poignée en fer. Je goba donc mon dernier morceau et plaça mes couverts sur le bord de mon assiette avant d'appuyer mon menton sur la paume de mes mains que j'avais ramené sur la table. Le plus drôle fut, comme je l'avais prédis, la réaction d'Aiko lorsqu'elle appris la fraude que j'avais commis, je souriais tout en l'écoutant "m'agresser". Je la regardais avec une once de moquerie dans les yeux, mais rien de méchant. Cela me faisait plaisir de revoir la Aiko qui avait était ma toute première amie dans cet établissement . Je pris alors ma serviette entre mes doigts et m’essuya délicatement la bouche avant de me relever et d’arranger ma tenue.

- Et a présent, que faisons-nous ?

J’attendais sa réponse car je n’avais aucune idée de ceux que nous pouvions faire désormais. Ce repas avait été une très bonne idée mais nous n’avions pas prévu de suite a tout cela. Nous nous avançâmes alors vers la porte tout en effectuant un salut de remerciement a la serveuse. C’est alors que se présenta devant nous un jeune homme exhibant une beauté latine, habillé d’un smoking ; droit comme un piquet avec une allure assez imposante bien que l’on lisait dans son regard autant de tendresse qu’une mère aimante. Aiko, sous le coup de la surprise, recula d’un pas tandis que je restais la tête haute sans bouger. Cet homme, je le connaissais bien, ce n’étais autre que East, un de mes chers majordomes et un grand confident, mais si il était ici, c’est que Matthew ne devais pas être loin. Je chercha alors des yeux une limousine noire mais aucune ne se présentait dans cette rue inondé de monde.

- Ne cherchez pas monsieur, il m’a demandé de le conduire a l’hôtel.
- Que faites-vous ici alors mon cher East ?

D’un mouvement léger et presque angélique, il sortit de la poche intérieur une lettre où figurait mon nom. Il m’en tendis le contenu que j’hésita a prendre.

- Cette lettre vient de Monsieur. Il m’a chargé de vous la remettre en main propre. Vous savez tout comme moi que vous lui causais quelques soucis c’est temps si, mais il tenait a s’excuser. Comme toujours, Monsieur est bien trop timide pour venir lui-même.
- Et c’est un de ses défauts les plus flagrants, annonçais-je en souriant.
- Vous avez raison Mademoiselle. Enfin, ma tache est terminée, je dois désormais rentré, dit-il tout en passant la main dans ses cheveux coiffés a la perfection. Je vous dit a bientôt.

Puis il s’éloigna, tourna a l’angle d’une rue et l’on vit quelques minutes après une voiture noir s’engager sur la route. Je souffla un coup tout en souriant et glissa la lettre dans ma poche sans même prendre le temps de la lire. Je me tourna vers Aiko qui, d’après son expression, avait perdu le fil de la conversation.

- Ne tiens pas compte de se qui vient d’arriver, déclarais-je tout en posant la main sur sa tête avec un léger sourire sur le visage. Alors, tu n’as pas répondu a ma question : Que faisons-nous pour continuer cette belle journée de retrouvailles ?